Médecine, santé et société

Quel devenir pour les perturbateurs endocriniens au travers des étapes de traitement d’eau potable ?

Environnement Cosmétologie 23 Jan 2012

Par mesure de précaution, les perturbateurs endocriniens ont été pris en compte dans le choix des substances prioritaires de la directive cadre sur l’eau avec pour objectif « atteindre le bon état des eaux d’ici à 2015 ».

Mais qu’en est-il de l’efficacité des différents traitements de l’eau potable sur l’élimination de ces substances ? Une évaluation rapide de leurs performances montre que toutes ne sont pas dégradées en totalité.

La potabilisation de l’eau passe par différents traitements, la coagulation et la précipitation chimique, l’absorption sur charbon actif, l’ozonation, la chloration et les membranes.

Il apparaît qu’une absorption sur charbon actif élimine la plupart des perturbateurs endocriniens à l’exception des composés les plus polaires ou de gros poids moléculaires qui seront moins retenus. Des tests biologiques sur le poisson zèbre ont montré l’absence d’activité oestrogénique des sous produits d’ozonation. L’oxydation par l’ozone est efficace sur des hormones très réactives telles que l’éthinylestradiol, sur le nonylphénol et sur plusieurs pesticides (aldicarb, pentachlorophénol et glyphosate). En ce qui concerne le traitement par membrane, l’élimination est de plus de 90 % en osmose inverse et de50 à 90 % en nanofiltration. En revanche, la chloration est peu performante, la coagulation et la précipitation chimique sont sans effet sur la plupart des perturbateurs endocriniens.